Le 31 juillet dernier, le ministère de l’Economie et des Finances et celui en charge de l’Agriculture ont signé un accord de partenariat public-privé avec un consortium d’entreprises mené par le conglomérat soudanais Al Badri, opérant dans l’agro-industrie et l’énergie. L’objectif est de permettre à la Mauritanie de réaliser son ambition, celui de se lancer dans la production de sucre à grande échelle.

La Mauritanie importe la totalité de ses besoins en sucre. Alors que la denrée constitue le deuxième poste de dépenses pour les importations alimentaires après les huiles comestibles, le gouvernement intensifie les efforts pour renforcer l’industrie locale. Dans un communiqué publié sur son site, le ministère de l’Économie indique que l’accord signé en fin juillet porte sur la réalisation d’un complexe agro-industriel d’un coût total évalué à 446 millions $ pour la production de sucre dans la région de Foum Gleita, dans le sud du pays.

L’ambition affichée par les autorités à travers cet investissement est de couvrir jusqu’à 63 % de la demande nationale de sucre, ce qui suggère de parvenir à une production de près de 250 000 tonnes par an. Les données compilées par la Direction générale des douanes indiquent en effet que la Mauritanie a importé 398 800 tonnes de sucre blanc en moyenne entre 2019 et 2023.

Le document indique aussi que « la mise en production est prévue dans un délai de trois ans à compter de la signature de contrat, qui s’étend sur une durée de trente ans. Ce projet ambitieux marque un tournant majeur pour les secteurs agricole et industriel mauritaniens ».