Préoccupées par le resserrement monétaire aux Etats-Unis, les Bourses européennes devraient ouvrir en baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.956,53 points (-0,54%), le CAC 40 à 6.696,96 points (-0,67%à, le DAX 40 à 14.447,61 points (-0,56%), le FTSE 100 à 7.567,54 points (+0,15%), le SMI à 11.194,67 points (-0,03%), l’AEX à 727,09 points (-0,54%), le BEL 20 à 3.733,99 points (-0,54%), l’IBEX 35 à 8.370,10 points (-0,15%), le DJIA à 33.947,10 points (-1,40%), le Nasdaq à 11.239,94 points (-1,93%), le S&P 500 à 3.998,84 points (-1,79%), le Nikkei 225 à 27.885,87 points (+0,24%). 

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0487 (-0,06%), l’EUR/JPY à 143,64 (+0,07%) et l’USD/JPY à 136,98 (+0,13%).  

L'agence de notation S&P Global Ratings a relevé lundi soir pour sa part la note de crédit de LVMH à "AA-", contre "A+" précédemment, avec une perspective stable. Le groupe se démarque dans le secteur du luxe par ses résultats et ses gains de parts de marché selon l’agence. 
  
La cLssion à Suez est finalisée par le groupe de gestion de l'eau et des déchets Veolia, de100% du capital de Suez Recycling and Recovery UK Group Holdings (Suez R&R UK), les activités de déchets de l'ancien Suez au Royaume-Uni, pour un montant de 2 milliards de livres sterling (environ 2,3 milliards d'euros). Veolia a précisé dans un communiqué que le produit de la transaction représente "une valorisation attractive de 16,9 fois l'Ebitda (excédent brut d'exploitation) normalisé de 2021". Cette cession a pour vision de répondre aux préoccupations de l'autorité britannique de la concurrence concernant le rapprochement de Veolia et Suez.

Dans le sillage de la baisse de Wall Street la veille après l'annonce d'une robuste croissance dans le secteur des services aux Etats-Unis en novembre, qui a conforté les craintes d'un resserrement monétaire prolongé de la Réserve fédérale (Fed), les marchés d’actions européens devraient ouvrir en repli mardi.  

Le contrat sur le FTSE 100 reculait de 10 points, soit 0,1% et celui sur le DAX 40 perdait 38 points, ou 0,3%. Selon les données du courtier IG Markets, le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 23 points, soit 0,3% vers 7h40 ;   

Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a reculé de 1,9%, l’indice Dow Jones (DJIA) a abandonné 1,4% lundi, tandis que l'indice S&P 500 a chuté de 1,8%.  

Le récent repli des actions signale « que le marché est fragile et ce, de manière raisonnable, compte tenu de la longévité et de l'ampleur du rebond de soulagement » selon le stratégiste technique chez Fairlead Strategies, Katie Stockton.    

De leurs côtés, les analystes de DataTrek Research se disent préoccupés par le fait que les investisseurs en actions ignorent les risques de révisions à la baisse des prévisions de bénéfices des entreprises, ainsi que les répercussions potentielles d'une récession que de nombreux économistes considèrent comme imminente et probable.  
  
Comme anticipé par les économistes, la banque centrale australienne a relevé son taux directeur de 2,85% à 3,10%. La troisième hausse consécutive de cette ampleur pour la RBA, qui a indiqué anticiper de nouveaux relèvements de taux dans les mois qui viennent.
 
Les principales places boursières asiatiques évoluent en ordre dispersé mardi. Le Shanghai Composite fléchit de 0,2%, tandis que l’indice Hang Seng perd 1,4% en fin de séance à Hong Kong.     

Après la publication d'indicateurs économiques robustes aux Etats-Unis, les rendements des obligations du Trésor américain à deux et dix ans ont enregistré lundi leur plus forte hausse depuis au moins un mois. Les marchés évaluent à 79,4% la probabilité que la Fed augmente son taux d'intérêt directeur de 50 points de base supplémentaires pour le porter dans une fourchette de 4,25% à 4,5% le 14 décembre selon l'outil FedWatch de CME. 

Deutsche Bank a indiqué qu’ « il est incroyable qu'à l'heure actuelle, le marché se concentre uniquement sur la très forte probabilité d'une hausse de 'seulement' 50 points de base la semaine prochaine et en déduise que la Fed devient accommodante, au lieu de se concentrer sur le risque que le taux terminal soit plus proche de 6% que de 5% ».  

Investir en obligations du Trésor américain et dans d'autres formes de dettes garanties par l'Etat pourrait constituer un pari judicieux l'année prochaine, en particulier si une récession survient selon Truist Advisory Services. Les stratégistes de Truist dans leurs perspectives pour 2023 ont soulignés que « l’histoire a montré qu'en période de ralentissement économique, les obligations d'entreprises de catégorie investissement comme celles à rendement élevé ont sous-performé les obligations du Trésor américain ».    

Après avoir atteint lundi son niveau le plus élevé en cinq mois, à 1,0590 dollar environ, l’euro évolue peu mardi matin face au dollar. Francesco Pesole, analyste chez ING, indique dans une note que la monnaie unique reste vulnérable à l'actualité liée à l'énergie. Il a ainsi précisé que « l’actualité liée à l'énergie devrait revêtir plus d'importance pour l'euro cette semaine, compte tenu de la baisse des températures en Europe et de l'entrée en vigueur du plafonnement des prix du pétrole russe ». L'euro cédait 0,03% à 1,0490 dollar  à 7h40.   
   

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole brut progressent et reflètent un certain optimisme au sujet d’un nouvel assouplissement des restrictions sanitaires en Chine. La banque souligne que des informations de presse font état de l'annonce par Pékin de nouveaux allègements dès mercredi. A en croire ANZ, les signes d'une diminution de l'offre de pétrole russe soutiennent également les cours. Velandera Energy Partners avertit cependant que le resserrement de la politique monétaire de la Fed "ne peut que réduire la demande de pétrole".

Le directeur général d'Infrastructure Capital Management, Jay Hatfield estime de son côté  que « la faiblesse de la demande attendue, due à une probable récession en Europe et à une faible croissance en Chine, sera compensée par la crise énergétique actuelle en Europe ». A l’en croire, le brut léger doux (WTI) coté au Nymex devrait évoluer dans une fourchette comprise entre 80 et 100 dollars le baril en 2023.

Le contrat de janvier sur le WTI prenait 41 cents, à 77,34 dollars le baril et celui de février sur le Brent de mer du Nord gagnait 44 cents, à 83,12 dollars le baril à 7h30.