L'Afrique du Sud a obtenu des engagements de la part de constructeurs automobiles chinois et indiens visant à faire évoluer leurs opérations d'assemblage semi-démontées (SKD) vers une fabrication à grande échelle, a annoncé jeudi le ministre sud-africain du Commerce, Parks Tau, alors que les acteurs du secteur appellent à une production locale accrue.

Le gouvernement collabore avec des multinationales comme Toyota et Ford – ainsi qu’avec leurs fournisseurs – pour soutenir le secteur automobile en difficulté, qui est confronté à une baisse de la production, à une forte concurrence des importations, à une incertitude tarifaire et à une augmentation des coûts de transition vers les véhicules électriques, a rapporté Reuters.

Lors d'une récente conférence sur l'automobile, les dirigeants de l'industrie ont mis en garde contre une désindustrialisation potentielle si les importations ne sont pas contrôlées, et ont appelé à une production nationale plus forte.

Tau a indiqué que plusieurs entreprises exploitant actuellement des usines SKD en Afrique du Sud se sont engagées à adopter des configurations CKD (complètement démontées). Dans ce système, les véhicules sont construits à partir de pièces expédiées à l'usine, plutôt qu'à partir de kits partiellement assemblés.

Le constructeur automobile chinois BAIC en est un exemple : il assemble actuellement son modèle X55 en SKD à Gqeberha. Cette usine devrait passer à une production entièrement CKD.

Par ailleurs, l'entreprise indienne Mahindra assemble actuellement des pick-ups SKD à Durban. Plus tôt cette année, elle s'est associée à l'Industrial Development Corporation pour étudier la possibilité de construire une usine de fabrication à grande échelle en Afrique du Sud.