Les marchés boursiers européens sont attendus en repli ce mardi, dans un climat de prudence marqué par les incertitudes entourant le secteur technologique américain, à la veille de la publication très attendue du rapport sur l’emploi aux États-Unis pour le mois de novembre.

Le groupe de luxe Kering a annoncé mardi la vente de 60% d'un actif immobilier situé à New-York au fonds d'investissement Ardian, pour un montant de 900 millions dollars, soit 766 millions d'euros.

  Le spécialiste du génie électrique et mécanique Spie a annoncé mardi la signature d'un accord en vue de l'acquisition de la société australienne Worley Power Services, qui exploite et assure la maintenance d'actifs dédiés à la production d'énergie.

  Le producteur d'énergie TotalEnergies a annoncé mardi avoir conclu un accord pour céder une participation indirecte de 9,998% dans le bloc SK408 en Malaisie à l'énergéticien public thaïlandais PTTEP. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué.

  La société de biotechnologies Abivax a annoncé lundi soir avoir creusé ses pertes au cours des neuf premiers mois de l'exercice 2025 en raison notamment de la hausse de ses dépenses de recherche et développement (R&D) tout en indiquant que sa trésorerie lui assurait une visibilité financière jusqu'au quatrième trimestre 2027.

  Le groupe de restauration collective Sodexo tient son assemblée générale de l'exercice 2025 ce mardi.

  Après la clôture, Groupe ADP et Vinci dévoileront ce mardi leurs dernières données de trafic pour le mois de novembre.

  Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 0,5%, selon les données du courtier IG.

es contrats à terme sur les marchés actions européens laissent présager une ouverture en baisse mardi, avant la publication d'une série de données américaines plus tard dans la journée, notamment les ventes au détail et les données sur l'emploi.

  Vers 7h40, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort perdait 0,7%, tandis que celui sur le FTSE 100 cédait 0,4% à Londres, selon les données du courtier IG.

  Les actions ont été volatiles ce mois-ci après avoir atteint des niveaux records pendant une grande partie de l'année. Toutefois, ces dernières semaines, les investisseurs ont commencé à douter de l'avenir des transactions liées à l'intelligence artificielle (IA) et des perspectives économiques. Néanmoins, les trois principaux indices américains sont à portée de leurs plus hauts historiques.

  "Il a été très difficile de ne pas participer à la fête des grandes entreprises technologiques", souligne Dev Kantesaria, fondateur de Valley Forge Capital Management.

  La Bourse de New York est ainsi restée sous pression lundi sous l'effet des interrogations persistantes sur les investissements dans l'IA, qui avaient déjà fait chuter certains poids lourds technologiques vendredi. L'indice Dow Jones a perdu 0,1%, à 48.416,56 points, et le S&P 500 a reculé de 0,2%, à 6.816,51 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a fini en baisse de 0,6%, à 23.057,41 points.

  En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a perdu 1,6% mardi. L'indice Shanghai Composite reculait de 1,1% en fin de séance, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong abandonnait 2%.

  "Les rendements des obligations d'Etat ont suivi une tendance à la hausse au cours des deux dernières semaines, et nous nous attendons en grande partie à ce que les données à venir et, dans une certaine mesure, les annonces de politique monétaire soutiennent cette tendance à court terme", indique Jonas Goltermann de Capital Economics. "Nous avons le sentiment que la récente hausse des rendements reflète principalement de bonnes nouvelles sur la croissance économique", a-t-il ajouté.

  Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans perdait 1 point de base (0,01 point de pourcentage), à 4,17%. Le taux du titre à deux ans cédait 2 points de base, à 3,50%.

  Si les chiffres de l'emploi non agricole de novembre déçoivent et que le chômage augmente légèrement, cela renforcera l'orientation accommodante de la Fed et pourrait accélérer les positions vendeuses sur le dollar d'ici la fin de l'année, estime Michael Wan de MUFG Bank. Il pourrait également y avoir des problèmes de qualité des données, compte tenu du récent "shutdown" du gouvernement américain.

  "Les marchés devraient se préparer à une volatilité des taux et des devises, car les traders recalibrent leurs attentes sur la base de données imparfaites", souligne Michael Wan.

  Vers 7h40, l'euro était quasi stable, à 1,1750 dollar. Le billet vert perdait 0,2% face à la devise japonaise, à 154,93 yens.

  Les contrats à terme sur le pétrole sont en baisse dans un contexte de perspectives d'un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine. Les Etats-Unis se sont engagés à protéger l'Ukraine de toute attaque russe future, ont déclaré des responsables américains, proposant de soutenir les garanties de sécurité européennes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que les discussions entre les Etats-Unis et l'Ukraine étaient "très constructives," a noté ANZ.

  Volodymyr Zelensky a également ajouté que des progrès réels étant réalisés, un accord pourrait être conclu prochainement, a indiqué la banque. Cela a renforcé les perspectives de levée des sanctions américaines contre les compagnies pétrolières russes.

  Vers 7h40, le contrat de février sur le Brent de mer du Nord coté à Londres perdait 0,6%, à 60,18 dollars le baril. Le contrat de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex reculait de 0,7%, à 56,44 dollars le baril.