Dans la semaine du lundi 4 au vendredi 8 août 2025, la capitale guinéenne a abrité un important atelier régional du Forum des administrations fiscales ouest-africaines (FAFAO). Les représentants des 16 pays membres du FAFAO, ont échangé autour des enjeux cruciaux liés à la fiscalité des ressources naturelles, dans un contexte de forte pression sur les recettes publiques. Les échanges ont eu lieu aux côtés des partenaires techniques et financiers.

Le FAFAO est centré sur le thème : « renforcement des capacités de contrôle fiscal et d’échange d’informations dans le secteur extractif en Afrique de l’Ouest ». L’ouverture des travaux a mobilisé plusieurs hauts responsables, dont des membres du gouvernement guinéen et des responsables dont des membres du gouvernement guinéen et des représentants de la Banque mondiale, avec la présence remarquée du Premier ministre Bah Oury.

La Directrice générale des Impôts, Fatoumata Foula Diallo a rappelé dans son discours de bienvenue, les difficultés persistantes des pays de la sous-région à capter efficacement les recettes issues de leurs ressources minières. Selon lui, « malgré le potentiel extractif, nos pays peinent à mobiliser efficacement les recettes minières. Le secteur extractif, par sa complexité, exige des compétences renforcées en matière de contrôle fiscal et d’échange d’informations ». Il a insisté sur la nécessité de « stratégies innovantes pour élargir l’assiette fiscale, sécuriser les recettes et lutter contre la fraude et l’évasion fiscale ».

Pour sa part, Jules Tapsoba, Secrétaire exécutif du FAFAO, a souligné l’importance de l’événement pour la région, précisant que l’atelier a été rendu possible grâce au soutien de la Banque mondiale à travers son programme d’appui aux industries extractives en Guinée. Il indique que « l’Afrique de l’Ouest est richement dotée en ressources minérales, mais nos pays continuent de faire face à des défis persistants pour effectuer des prélèvements adéquats et équitables. Des arrangements financiers complexes et l’opacité dans le partage de données ont conduit à d’importantes pertes fiscales ».