Sur l’initiative de la Banque africaine de développement (Bad) et du Fonds international de développement agricole (Fida), un dialogue de haut niveau a réuni des dirigeants africains et du monde, les 29 et 30 avril 2021 en visioconférence. L’objectif c’est de renforcer de toute urgence les systèmes alimentaires dans le cadre des efforts déployés pour surmonter la pandémie et renforcer la résilience des pays africains.

Les échanges entre les chefs d’Etat, les ministres de l’Agriculture, de l’Economie et des Finances du continent et autres responsables d’institutions panafricaines et mondiales, se sont déroulent autour du thème « Nourrir l’Afrique : leadership pour intensifier les innovations réussies ». La pandémie de Covid-19 a exacerbé l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique déjà critique du fait des effets pervers du changement climatique, de l’aggravation de la fragilité et de la multiplication des conflits et d’événements comme l’invasion de criquets.

Selon Akinwumi A. Adesina, président de la Bad, l’Afrique doit trouver les voies et moyens pour lutter non seulement contre la pandémie de Covid-19 mais aussi et surtout la faim qui fait peser une menace plus grande sur le continent. Et pour cela dira-t-il, il importe d’adopter des politiques adéquates et une synergie d’actions pour favoriser l’accès au financement, le développement de la recherche agricole et la dissémination des résultats, la créativité des jeunes et des femmes dans l’agriculture et la transformation agro-alimentaire.
Le président de la BAD a insisté sur le financement et la mise à disposition des technologies d’amélioration des variétés de culture et de transformation agricole au profit des agriculteurs et autres promoteurs de l’agrobusiness.

L’ancien ministre togolais, Gilbert Houngbo, président de la Fida, rappelle l’importance et l’apport de la recherche dans l’amélioration de la sécurité alimentaire, l’accès aux marchés des produits et la réduction des importations. Il préconise la création de bonnes circonstances pour les entreprises qui s’intéressent aux technologies, le développement des centres de recherche et une meilleure gouvernance du secteur agricole sont aussi nécessaires pour profiter des opportunités.