Les Bourses européennes devraient ouvrir en baisse en attendant les annonces de la BCE. Ainsi, l’Eurostoxx 50 s’ouvre ce jeudi 9 juin 2022, à 3.788,93 points (-0,47%), le CAC 40 à 6.448,63 points (-0,80%), le DAX 40 à 14.445,99 points (-0,76%), le FTSE 100 à 7.593,00 points (-0,08%), le SMI à 11.467,39 points (-0,58%), l’AEX à  710,99 points (+0,26%), le BEL 20 à 3.901,04 points (-0,10%), l’IBEX 35 à 8.842,70 points (+0,01%), le DJIA à 32.910,90 points (-0,81%), le Nasdaq à 12.086,27 points (-0,73%), le S&P 500 à 4.115,77 points (-1,08%) et le Nikkei 225 à 28.352,43 points (+0,42%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York, l’EUR/USD s’affiche à 1,0730 (+0,10%), l’EUR/JPY à 143,88 (-0,02%) et l’USD/JPY à 134,10 (-0,12%).

Worldline et Rubis réunissent jeudi leurs actionnaires en assemblée générale, tandis que s'achève la période de réouverture de l'offre publique d'achat (OPA) lancée par Vivendi sur le groupe de médias Lagardère. Les résultats définitifs de cette OPA sont attendus le 14 juin. En 2021, YSL a atteint un chiffre d'affaires de 2,52 milliards d'euros, en hausse de 45% sur un an. Sa marge opérationnelle s'est établie à 28,3%. Soitec a annoncé prévoir une nouvelle croissance de son chiffre d'affaires et de sa marge pour l'exercice qui s'achèvera en mars 2023, après avoir quasiment triplé son bénéfice net au cours de l'exercice écoulé.

Les marchés d'actions européens devraient poursuivre leur repli jeudi, alors que les investisseurs attendent la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et la conférence de presse de sa présidente, Christine Lagarde. A 7h30, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 31 points, soit 0,5%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 cédait 73 points, soit 0,5%, et celui sur le FTSE 100 abandonnait 33 points, ou 0,4%.

Aux Etats-Unis, Wall Street a clôturé dans le rouge mercredi, le marché restant préoccupé par les perspectives de l'économie mondiale et l'inflation. L'indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,8%, à 32.910,90 points, et l'indice élargi S&P 500 a abandonné 1,1%, à 4.115,77 points. Le Nasdaq Composite a fini en baisse de 0,7%, à 12.086,27 points. La Maison-Blanche a prévenu mercredi que les chiffres de l'inflation en mai, attendus vendredi, seraient "élevés". L'inflation a légèrement ralenti en avril, à 8,3% sur un an, tout en restant proche de son plus haut niveau en 40 ans.

Les marchés redoutent une situation de stagflation, soit un ralentissement économique associé à une forte inflation. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a abaissé mercredi sa prévision de croissance mondiale pour 2022 à 3%, contre 4,5% précédemment. La veille, la Banque mondiale avait réduit ses prévisions de croissance et indiqué que la situation actuelle ressemblait à la stagflation des années 1970.

Dans ce contexte et bien que les exportations chinoises aient rebondi en mai grâce à la levée de nombreuses restrictions sanitaires dans le pays, les indices asiatiques hésitent jeudi. En fin de séance, l'indice Shanghai Composite reculait de 0,5% et le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong perdait 0,2%. A Tokyo, l'indice Nikkei gagnait en revanche 0,5%. Les exportations de la Chine ont crû de 16,9% sur un an en mai, après avoir progressé de 3,9% en avril, selon les données publiées jeudi par l'administration chinoise des douanes. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipaient une augmentation de 8% des exportations.

Les rendements des obligations du Trésor américain poursuivent leur hausse jeudi. Le taux du titre à deux ans, le plus sensible à l'évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale, évolue à ses plus hauts niveaux depuis plus de trois ans. A 7h30, ce taux se situait à 2,795%, contre 2,766% mercredi soir. Les perspectives de croissance et l'inflation, alors que de nombreuses banques centrales mondiales, dont la Réserve fédérale (Fed) américaine et la BCE, resserrent leur politique monétaire, restent au centre de l'attention sur les marchés. La décision de politique monétaire de la BCE, ce jeudi, et l'indice des prix à la consommation de mai aux Etats-Unis, qui doit être publié vendredi, constitueront les principaux événements de la semaine pour les investisseurs.

L'euro affiche une légère hausse face au dollar jeudi matin, alors que les investisseurs attendent les annonces de la BCE. La monnaie unique pourrait accentuer ses gains si la BCE laisse la porte ouverte à une hausse de 50 points de base des taux d'intérêt lors de ses prochaines réunions, estime Ebury. La BCE devrait annoncer jeudi qu'elle procédera à sa première hausse des taux en juillet, mais la vraie question est de savoir de combien ils augmenteront, souligne Mai Tran, analyste devises chez Ebury, dans une note.

Selon Exinity Group, l'euro pourrait franchir le seuil de 1,08 dollar, contre 1,0727 dollar jeudi matin, si Christine Lagarde signale que la BCE pourrait mettre fin aux taux négatifs dès juillet. Le repli du dollar s'étand à la plupart des grandes devises jeudi, à l'exception du yen qui demeure autour de points bas en 20 ans. La devise japonaise pourrait s'affaiblir davantage si la croissance des salaires au Japon reste faible, une situation qui pourrait empêcher l'inflation d'atteindre l'objectif de 2% de la Banque du Japon, estime Rabobank.

Les contrats à terme sur le pétrole poursuivent leur progression jeudi matin et restent solidement ancrés au-dessus de 120 dollars le baril, soutenus par des perspectives de demande favorables après la publication mercredi de données signalant une baisse des stocks de brut et d'essence la semaine dernière aux Etats-Unis. Vers 7h20, le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord gagnait 45 cents, à 124,03 dollars le baril. Le contrat de juillet sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 33 cents, à 122,43 dollars le baril.