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La lettre du Figaro du 11 décembre 2020

11/12/2020
Source : Le Figaro Premium
Catégories: Information générale

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Ce jeudi, vous pouvez lire: les dernières annonces de Jean Castex, comment les États-Unis comptent resserrer l'étau sur Facebook. Et la rencontre entre Boris Johnson et Ursula von der Leyen n'a débouché sur rien (comme d'habitude).

Chers abonnés, bonjour,

J'espère que vous appréciez Patrick Sébastien et les traditionnels bêtisiers télévisés de la Saint-Sylvestre. Cette année, la soirée du Nouvel An se passera à la maison ou ne se passera pas, il n'y aura aucune exception au couvre-feu annoncé par Jean Castex, hier, hormis Noël. Si 2020 était en chair et en os, combien de personnes pourraient s'asseoir à sa table et lui dire «je suis plus déprimant que toi ?» Pas plus de six adultes en tout cas, d'après les recommandations du premier ministre.

À lundi, passez un excellent week-end,

Ronan Planchon, journaliste au Figaro

• À la une

Après le confinement, la France sous couvre-feu

Un jour sans doute pas si lointain, des étudiants en communication dûment vaccinés se pencheront sur les pirouettes linguistiques utilisées par le gouvernement pour apporter aux Français leur lot de mauvaises nouvelles. Comment leur annoncer qu'ils devront renoncer à festoyer le soir de la Saint-Sylvestre ? En ajoutant à cette nouvelle contrainte une dose d'espoir à défaut, pour l'instant, d'une dose de vaccin. «La meilleure manière de célébrer 2021, c'est de se donner les moyens de passer à une année plus libre», a annoncé Jean Castex hier. L'exécutif a été clair. Compte tenu de la situation épidémique (plus de 10.000 cas quotidiens), un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin sera mis en place dès mardi jusqu'au 20 janvier  avec une exception pour Noël et uniquement ce soir-là. De toute façon, le monde de la culture n'a plus le cœur à la fête  depuis que le premier ministre l'a informé que les cinémas et les musées attendront finalement le 7 janvier avant d'espérer rouvrir.

Pour dissuader les fêtards de braver l'interdit, le premier ministre a prévu de mobiliser 100.000 gendarmes et policiers le soir du Nouvel An. Encore faut-il que les forces de l'ordre y mettent du leur et ce n'est pas gagné , les fonctionnaires ont toujours du mal à digérer les dernières déclarations d'Emmanuel Macron sur leur propension à pratiquer le «contrôle au faciès».

Il y en a un qui doit attendre avec impatience les fêtes de fin d'année, c'est Jérôme Salomon . La commission d'enquête du Sénat vient de publier un document accablant sur la «réaction tardive» et le «fiasco des masques» de la France . Le numéro 2 du ministère de la Santé est dans la panade. Les parlementaires l'accusent, mails à l'appui, d'avoir fait «modifier a posteriori les conclusions d'un rapport d'experts» préconisant la constitution d'un stock d'un milliard de masques. Catherine Deroche, sénatrice LR du Maine-et-Loire, en a rajouté une couche en estimant qu'il «fragilise l'exécutif».  Il est facile de blâmer le politique, mais il ne faut pas oublier que nos gouvernants payent aussi le manque d'humilité des scientifiques, analyse Guillaume Tabard.

• L'autre dossier du jeudi

Facebook : l'empire de Mark Zuckerberg menacé de démantèlement

En 2014, Mark Zuckerberg levait un toast ; se réjouissait qu'on lui ait donné le feu vert pour racheter WhatsApp ; se resservait une coupe en se demandant lequel de ses concurrents il allait bientôt avaler. Il était souriant, heureux. Quand soudain, la FTC siffla la fin de la récréation. Il est temps, vient de dire la Commission de la concurrence américaine, de vendre Instagram et WhatsApp. Une procédure a été lancée avec 46 États américains , une autre devrait probablement suivre dans l'espoir qu'Amazon stoppe ses pratiques pas très éthiques vis-à-vis de ses concurrents. Les autorités ont un wagon voire un train de retard, constate Enguérand Renault, même si elles ont du mal à l'admettre.

Contre les pratiques anticoncurrentielles des Gafa, l'UE a longtemps pensé qu'il suffirait de leur infliger des amendes à coups de milliards. Avec le succès que l'on connaît. Depuis quelque temps, elle a changé son fusil d'épaule et veut mettre en place un «Digital Market Act», une sorte de liste de comportements interdits et des sanctions qui pourraient aller jusqu'à l'interdiction d'exercer en Europe. Contrairement aux démocrates américains, Bruxelles ne parle pas (encore) de démantèlement.

La réputation du PDG de Facebook est salement amochée. La preuve, l’hôpital «Zuckerberg» de San Francisco baptisé ainsi depuis que le milliardaire lui a fait un don de 75 millions de dollars ne veut plus voir son nom associé à celui de son généreux donateur. Il faut dire aussi que Mark Zuckerberg l'a un peu cherché. En plus du comportement de son réseau social, il paye sa communication façon album de Martine. Mark apprend le mandarin, Mark lit un livre, Mark se lance des défis... Le patron a étalé sa vie privée dans un but: mieux inciter les utilisateurs à faire de même.

• L'éditorial

«Gafa: la fin de l'hégémonie?»

Le vent tourne pour les surdoués de la Silicon Valley. Chaque jour plus inquiète de leur puissance grandissante, l'Amérique elle-même a décidé de s'en prendre au plus symbolique d'entre eux, Facebook. Entrepreneur d'exception, célébré pour sa vista et son inventivité, pressenti pour devenir un jour président des États-Unis, le héros Zuckerberg fait maintenant figure d'épouvantail. On le pensait hors d'atteinte ; il va devoir se battre bec et ongles pour éviter la désintégration de son groupe.

La procédure engagée aux États-Unis contre Facebook marque un tournant dans la lutte contre l'hégémonie des Gafa. Pour la première fois sur leur terre natale, on demande officiellement le démantèlement de l'un d'entre eux. Pour en arriver là, il aura fallu que la limite de ce que peut accepter une économie libérale et concurrentielle soit atteinte. Que la toute-puissance et le sentiment d'impunité de ces ogres des temps modernes soient devenus inacceptables. Nul ne conteste le mérite qui revient à Facebook et à ses acolytes dans leur réussite exceptionnelle. Comme les autres, le roi des réseaux sociaux a bâti son succès sur une technologie hors pair, des services irréprochables, des innovations ingénieuses, des choix stratégiques sans faute. Mais, depuis longtemps déjà, la suite de l'aventure est extrêmement contestable. Fort de sa position ultradominante, Facebook - comme Google ou Amazon dans leurs secteurs - utilise tous les moyens, y compris les moins avouables, pour détruire la concurrence et accaparer toutes les recettes du web. Ses incursions dans la politique, à travers le scandale Cambridge Analytica, ou dans le domaine régalien avec la création de sa propre monnaie, le libra, ont achevé de convaincre qu'il était plus que temps d'en reprendre le contrôle.

L'offensive américaine vient à point nommé, au moment où l'Europe se réveille enfin, sous l'impulsion déterminée du commissaire français Thierry Breton, pour desserrer l'étreinte des Gafa. Même avec l'aide d'Oncle Sam, ce sera une œuvre de longue haleine.

• Les articles à absolument lire

Israël au cœur du «casse du siècle» sur la taxe carbone - Septembre 2019: Vanessa est en passe de remporter la version israélienne de «Master chef». Sur le plateau, son mari Eddie Abittan s'emballe, «ça sent bon, chérie, ça sent bon!». Un an plus tard, l'odeur est autrement plus fétide. Une journaliste devant sa télé ce soir-là a reconnu cet agent immobilier franco-israélien en cavale après avoir été condamné à six ans de prison et 2 millions d'euros pour avoir joué un rôle dans une gigantesque arnaque à la taxe carbone à la fin des années 2000. Il y a tout dans cette saga racontée par Thierry Oberlé : de la criminalité organisée, des extorsions de fonds, des règlements de compte, des politiques, des vedettes du show-biz. Prenons le cas d'Arnaud Mimran par exemple. Ce riche investisseur est soupçonné d'avoir ordonné l'assassinat de son associé surnommé «le roi des hippodromes», abattu sous ses yeux. Prends ça, Netflix.

«“Violences policières”: l'ultragauche a gagné la bataille culturelle une fois encore» - C'est le problème quand on a l'habitude de prendre des déculottées électorales, on oublie à quoi ressemble une victoire. La gauche de la gauche de la gauche devrait pourtant sabrer le champagne. Elle a réussi à faire de quelques bavures policières le débat de l'époque en édulcorant la longue litanie des violences faites aux forces de l'ordre. Pierre-Henri Tavoillot a vu à quoi ressemblait un vrai régime policier lorsqu'il s'est retrouvé avec un pistolet sur la tempe en 1986, en Tunisie, et c'est quelque peu différent de ce que décrivent nos contestataires. Il serait temps que les démocrates-libéraux amorcent une contre-attaque culturelle, plaide le philosophe.

L'Europe entraînée vers le «no-deal» - Qui a dit qu'Ursula von der Leyen et Boris Johnson étaient incapables de parvenir un accord ? C'est faux. Lors de leur dîner «de la dernière chance» au cours duquel on a parlé pêche, conditions de concurrence et la gouvernance de l'accord, les deux dirigeants ont pris de concert une décision: qu'ils prendront une décision dimanche. Pas de fumée blanche, donc. À Bruxelles, on commence à être aussi pessimiste qu'un propriétaire de boîte de nuit française, racontent nos correspondants à Bruxelles et à Londres.

(Re)voyager en France ou au bout du monde : nos 25 coups de cœur de l'hiver - Dans un article du Figaro du 2 août 1937, l'écrivain Marie de Heredia - sous pseudonyme - décrit les vacances idéales de ses amis. «Ce sont les jours bénis et trop rares où j'ai, enfin!, loin des soucis et des occupations qui l'absorbent, mon mari tout à moi», dit une dame. «Les vacances, lui avoue une mauvaise humeur masculine, n'en sont pas pour moi si je les passe en famille. Mes enfants chéris ne cessent de me demander de l'argent ; ma femme, toujours là, m'excède.» Nous n'avons pas prévu de rentrer aussi loin dans votre intimité mais nous savons que certains d'entre vous ont des envies d'ailleurs après le confinement. Dans le désert du Kalahari, aux îles Tuamotu ou à Angoisse (un charmant village ardéchois qui porte mal son nom), nos journalistes ont sélectionné pour vous des lieux pour tous les goûts et toutes les bourses.

• Les autres informations à connaître ce matin

Le ticket Joe Biden et Kamala Harris élu «personnalité de l'année» du magazine Time - Le président américain élu et la future vice-présidente ont été préférés à Donald Trump, au Dr Fauci et au mouvement antiraciste né de la mort de George Floyd. [ Lire la suite ]

Turquie: accord au sommet pour sanctionner Ankara - Les dirigeants de l'UE ont décidé de sanctionner les actions «illégales et agressives» de la Turquie en Méditerranée contre Athènes et Nicosie. [ Lire la suite ]

Gaston Flosse condamné à cinq ans d'inéligibilité pour détournement de fonds publics - L'ancien président de Polynésie française était accusé d'avoir fait supporter durant vingt ans aux administrés de sa commune les factures d'eau de son domicile, situé dans une autre municipalité. [ Lire la suite ]

Hongkong: Jimmy Lai inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale - La Chine accuse le magnat pro-démocratie de «collusion avec un pays étranger ou avec des éléments extérieurs afin de compromettre la sécurité nationale». [ Lire la suite ]

• Une archive du Figaro pour conclure

De New York au Bourget, l'exploit de Charles Lindbergh le 21 mai 1927

Article paru dans Le Figaro du 22 mai 1927.

Lindbergh est arrivé, le 21 mai 1927, au Bourget, à 10h25, après avoir, seul et d'une seule étape traversé l'Atlantique.

Ce raid audacieux, dont le monde entier suit depuis deux jours les phases émouvantes, termine ainsi dans une glorieuse apothéose. Les Parisiens ont acclamé comme il convenait le courageux aviateur et salué son succès. Le douloureux souvenir de l'expédition de Nungesser et de Coli ajoutait encore à l'émotion qui étreignit le public à l'annonce de l'atterrissage de l'aviateur américain. La foule, on le devine, s'était portée en nombre imposant au Bourget; où dès 8 heures du soir plus de 100.000 personnes se pressaient aux alentours de l'aérodrome.

La route du Bourget ne tarda d'ailleurs pas à être totalement embouteillée, tant étaient nombreux les véhicules de toutes sortes. Au-dessus du champ d'aviation des phares sillonnent le ciel de leurs faisceaux et des fusées éclairantes tracent dans la nuit leurs traînées lumineuses. 10h05. Voici un avion à peine visible à 500 mètres, et qui se dirige vers Saint-Denis. La foule l'a reconnu. «C'est lui! c'est lui!» crie-t-on de toutes parts..Les fusées redoublent à ce moment et l'oiseau, qui a visiblement ralenti sa marche, se met à tourner au-dessus de l'aérodrome, qu'il survolera trois fois avant d'atterrir. Il n'y a plus de doute c'est lui.

La foule brise les barrages, l'enthousiasme est à son comble, et comme l'avion vient de se poser au sud-ouest du champ, se précipite à sa rencontre. En un instant l'avion est entouré par plusieurs milliers de personnes. Lindbergh, happé par toutes ces mains, est sorti de sa carlingue, porté en triomphe, et ses amis personnels ont le plus grand mal à l'approcher. L'avion aussi a sa part de triomphe, et chacun voudrait arracher un morceau de toile de ses ailes glorieuses.

Lindbergh est littéralement porté jusqu'au bâtiment de la direction de l'aérodrome au milieu des acclamations et des vivats, On le soustrait à l'enthousiasme populaire sans cesse grandissant et tandis qu'il prend un repos bien gagné M. Myron Herrick, ambassadeur des États-Unis, apparaît à une fenêtre. C'est un moment de véritable délire, l'ambassadeur remercie de la main la foule qui assiège le bâtiment. Mais il faut respecter le sommeil du héros, et peu à peu le calme se rétablit et le départ s'organise, non sans quelques difficultés.

Lindbergh, après quelques heures de repos, a gagné Paris en automobile, accompagné de quelques amis.

L'avion a été garé dans les hangars de la Compagnie internationale de navigation aérienne, devant lesquels un service d'ordre a été aussitôt établi. L'appareil était d'ailleurs en, parfait état. Dans la musette de l'aviateur on a retrouvé deux bananes et une tablette de chocolat, et sur le fuselage était fixé le petit canot de toile dégonflé qui devait sauver le pilote en cas d'amerrissage. Il y avait encore, une boussole rudimentaire et une carte géographique de Cherbourg à Paris d'une surprenante simplicité, ce qui fit l'admiration et, disons-le, l'étonnement des personnalités sportives présentes.

Il semble bien, en effet, que l'aviateur Lindbergh tel un pigeon voyageur, se soit guidé au cours de ce bond formidable, beaucoup plus par un instinct stupéfiant que par les moyens techniques habituellement employés.

Ajoutons que Lindbergh qui, bien que fatigué, se trouve en bonne santé, a fait aussitôt savoir qu'il était porteur d'une lettre du président Coolidge au président Doumergue.

Espérons que la plus haute récompense attestera officiellement l'admiration de la France pour ce brave.


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