A l’occasion du Dialogue régional sur l’agro-industrie à Sunyani, Sampson Ahi, vice-ministre du Commerce, de l’Agroalimentaire et de l’Industrie, a réaffirmé lundi 13 octobre dernier, la volonté du gouvernement ghanéen d’exonérer les taxes sur les importations de machines destinées à la transformation agroalimentaire.

L’agriculture contribue à hauteur de 20 % au PIB du Ghana. En effet, le projet du gouvernement d’allègement fiscal, qui se fait encore attendre, a initialement été annoncé par le président John Dramani Mahama lors du Dialogue national sur l’agro-industrie à Accra, quatre mois plus tôt, en juillet 2025. Selon la Société de radiodiffusion du Ghana (GBC), cette initiative vise à « réduire les coûts opérationnels des industriels, faciliter l’accès à des équipements modernes et accroître l’efficacité sur l’ensemble de la chaîne de valeur ».

Il est en outre à inscrire dans un contexte où de gros projets agroindustriels ont été annoncés dans le pays depuis le début de l’année. En avril 2025, le nigérian Dangote Sugar a par exemple annoncé avoir obtenu le feu vert des autorités ghanéennes pour la construction d’une sucrerie à Kwame-Danso, dans le district de Sene West, qui aura une capacité de broyage de 12 000 tonnes de canne à sucre par jour. En septembre dernier, le philippin Nu Agri Asia Corporation a également annoncé la réalisation d’un projet sucrier de 129 millions $ dans le pays, et le singapourien Olam s’est engagé à injecter 200 millions $ dans des unités de fabrication de pâtes alimentaires et d’aliments pour animaux.

Le gouvernement ambitionne aussi d’accroître les capacités industrielles dans des filières stratégiques comme le karité et l’huile de palme au cours des prochaines années. En juillet 2025, le gouvernement a annoncé une interdiction progressive, d’ici 2026, des exportations de noix de karité brutes. Cette démarche a pour objectif d’encourager les investissements dans la transformation locale et d’augmenter les recettes d’exportation de la filière.