Préoccupés par l'inflation et les taux d'intérêt, les marchés d'actions européens sont attendus en baisse. L'Eurostoxx 50 s'ouvre à 3.647,87 points (+2,62%), le CAC 40 à 6.269,73 points (+2,50%), le DAX 40 à 13.828,64 points (+2,17%), le FTSE 100 à 7.347,66 points (+1,44%), l'IBEX 35 à 8.312,60 points (+2,13%), le DJIA à 31.834,11 points (-1,02%), le Nasdaq à 11.364,24 points (-3,18%), le S&P 500 à 3.935,18 points (-1,65%) et le Nikkei 225 à 25.840,73 points (-1,42%).
Du côté des cours de change, variation par rapport à la clôture à New York indique l'EUR/USD s'affiche à 1,0524 (+0,09%), l'EUR/JPY à 136,61 (-0,04%), l'USD/JPY à 129,81(-0,14%).
Les marchés d'actions européens devraient accuser une forte baisse jeudi à l'ouverture, l'annonce d'une inflation supérieure aux attentes aux Etats-Unis continuant d'alimenter les craintes sur les taux d'intérêt et sur un possible ralentissement de l'économie. A 7h35, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 126 points, soit 2%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 reculait de 276 points, soit 2% également, et celui sur le FTSE 100 abandonnait 112 points, soit 1,5%.
Le dernier rapport sur les prix à la consommation aux Etats-Unis, publié mercredi, a fourni peu d'indications pouvant inciter les responsables de la Réserve fédérale (Fed) à réduire le rythme des hausses de taux cet été. Il pourrait également amener un nombre croissant de banquiers centraux américains à conclure que les taux devront être relevés à un niveau proche de 4% au cours des 12 à 18 prochains mois, plutôt qu'autour de 3%, comme la plupart d'entre eux le prévoyaient en mars. Le président de la Fed de Saint-Louis, James Bullard, s'est dit en phase mercredi avec la perspective d'un relèvement des taux directeurs américains de 50 points de base à chacune des deux prochaines réunions de politique monétaire.
Avant ces propos, Wall Street a clôturé en net repli mercredi. Au terme d'une séance très volatile et après plusieurs passages dans le vert, l'indice Dow Jones (DJIA) a finalement perdu 1%, à 31.834,11 points. Sur les cinq dernières séances, l'indice accuse sa plus forte baisse depuis près de deux ans. L'indice élargi S&P 500 a fini en baisse de 1,7%, à 3.935,18 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a chuté de 3,2%, à 11.364,24 points. Dans le sillage de Wall Street, les principales places boursières asiatiques évoluent dans le rouge jeudi. En fin de séance, l'indice Nikkei perdait 1,6% à Tokyo et l'indice Hang Seng cédait 1,7% à Hong Kong. L'indice Shanghai Composite reculait de 0,2%. Jeudi, les investisseurs se concentreront sur de nombreux résultats d'entreprises en Europe. Les chiffres du produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni au premier trimestre, des inscriptions hebdomadaires au chômage et des prix à la production aux Etats-Unis seront également scrutés.
 Les rendements des obligations du Trésor américain poursuivent leur baisse jeudi matin. Les taux des titres à dix et 30 ans ont accusé mercredi leur plus forte baisse sur trois séances depuis mars, les investisseurs restant préoccupés par les perspectives économiques après les derniers chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, qui ont montré que des tensions sous-jacentes d'une ampleur inattendue persistent sur les prix. L'écart de taux entre les titres à deux et dix ans s'est resserré à 27 points de base mercredi, en raison des inquiétudes croissantes des investisseurs obligataires à l'égard de l'économie américaine.
L'euro évolue peu face au dollar jeudi matin. Cependant, la perspective que la Banque centrale européenne (BCE) mette fin à son programme d'assouplissement quantitatif et à ses taux d'intérêt négatifs pourrait soutenir l'euro davantage que prévu par de nombreux investisseurs, estime MUFG.
Les contrats à terme sur le pétrole perdent plus de 1% jeudi matin, après avoir terminé en forte hausse mercredi, le Brent ayant gagné 6% et le brut léger doux (WTI) coté au Nymex, près de 5%. L'annonce par le département américain de l'Energie d'une augmentation d'une ampleur inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis, en dépit d'une accélération de l'activité de raffinage, et la proposition de la Hongrie d'exclure les livraisons de pétrole par oléoducs de l'embargo sur le pétrole russe envisagé par l'Union européenne, pèsent sur les cours de l'or noir jeudi matin. A 7h25, le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord cédait 1,76 dollar, soit 1,6%, à 105,75 dollars le baril, et celui de juin sur le WTI perdait 1,80 dollar, soit 1,7%, à 103,94 dollars le baril.