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On l’avait presqu’oublié dans la cohue des présidentielles. Le Gafi est de retour ce dimanche !

12/09/2019
Source : African Manager
Catégories: Taux

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Petit rappel, d’abord, de l’historique des relations de la Tunisie avec le Gafi. Prenant ses nouvelles fonctions
de gouverneur de la BCT, Mustapha Kamel Nabli avait alors demandé le FSAP, une évaluation du système
financier tunisien par la Banque Mondiale. Cette dernière, implique systématiquement, une visite du
Gafi,
dont la dernière venue en Tunisie, datait de 2007 et ne devait se répéter qu’en 2017. De commun accord, la
visite avait été avancée à 2012, alors que la Tunisie n’y était pas préparée et était en pleine période de
révision de la constitution. C’est pour cela que la visite du
Gafi n’eut lieu qu’en 2014, et avec une nouvelle
approche.
* Le début d’une affaire qui n’aurait dû avoir lieu d’être
Cette dernière avait alors deux volets. Le premier concernait la mise en œuvre des réformes, et le second
concerne l’effectivité de ces réformes. En 2016, sortait le rapport du
Gafi sur la Tunisie. 2017, le Gafi notifiait
à la Tunisie son classement sur la liste noire
. Un scandale éclatait alors et toute l’opposition, offusquée, mais
ravie de trouver un prétexte à questionner le chef du gouvernement. Le gouvernement qui avait, pendant un
certain temps, à trouver un bouc émissaire, d’autant que le gouvernement qui connaissait très bien les
insuffisances de son système financier, aurait pu et dû, prendre son temps et faire les réformes nécessaires,
sans risque d’être classé. Un classement qui avait fait beaucoup de tort à la Tunisie et l’avait obligé à avoir
recours à l’Union Européenne pour l’aider à en sortir, jusqu’à donner l’impression à l’ambassadeur de l’UE,
devenu intermédiaire, qu’il pouvait faire la pluie et le beau temps, surtout dans le dossier de l’Aleca qui lui
tenait à cœur, et se permettre même de donner des conseils au gouvernement en place. Il fut rappelé à
l’ordre et la Tunisie, sorti partiellement de la liste noire vers la grise.

Un plan d’action fut alors négocié et validé par le Gafi, divisé en cinq chapitre et comprenant plus de 80
mesures à prendre, pour être complète blanchi. Le 22 janvier 2018, ce plan est présenté en conseil des
ministres. L’idée était de le terminer en une année. Sceptique, le ministre tunisien des affaires étrangères
s’en étonne devant le CM. L’équipe chargée de ce dossier mis pourtant les bouchées double «avec un
soutien inconditionnel du chef du gouvernementet du Gouverneur de la BCT aussi», témoigne pour nous un
membre de l’équipe. Mise en place alors du registre national des entreprises, modification de la loi de 2015.
Mise en place aussi, des directives professionnelle pour les professions concernées, comme les joailliers, les
avocats et les experts comptables, les notaires, les casinos et les agents immobiliers, la Bourse, et le conseil
du marché financier, pour ne citer que ceux-là, pour toujours vérifier la provenance et la nature des
transactions financières pour éviter qu’elles ne proviennent d’opération de blanchiment d’argent ou de
financement au terrorisme. Six CIM (Conseils interministériels) furent alors consacré à ce dossier du
Gafi.
Le 29 janvier 2019, la Tunisie présente son rapport d’exécution du plan des réformes. Le 20 juin 2019, ce
rapport est envoyé au
Gafi. En juin 2019, le Gafi reconnait que la Tunisie a finalisé son plan d’action, qui
cadre avec toutes ses remarques et demandes et décide de programmer une visite «On Site», pour s’assurer
elle-même, en Tunisie et dans toutes les structures et institutions concernées, de la bonne exécution du plan
de réformes.
* Un RDV décisif et «dangereux», en pleines élections
Cette visite On-Site du
Gafi aura lieu en Tunisie, les 16 et 17 septembre, au lendemain de l’annonce des
résultats du 1er tour des présidentielles anticipées, avec un chef de gouvernement par intérim, un chef d’Etat
par intérim et nombre de ministres, concernés ou plongés dans les différentes échéances électorales en
Tunisie. C’est à l’issue de cette visite On-Site, et au vu de ce que les experts du
Gafi vont remarquer pendant
leurs visites à presque toutes les institutions et différentes professions et même chez les structures chargées
de la lutte contre le terrorisme et la corruption, que le
Gafi décidera si la Tunisie pourra, ou non,  Précautionneux, le gouvernement décide, sur proposition de Fayçal Derbel selon nos sources, d’organiser
une visite sur site blanche. Comme dans un bac blanc, recours a eu ainsi lieu, à des évaluateurs
indépendants et expérimentés en la matière ou qui en ont fait, pour le compte du
Gafi cette évaluation dans
d’autres pays.
Instructions ont été donné de tout évaluer et de tout passer au peigne fin, avant l’arrivée de l’équipe du
Gafi.
C’est ce qui fut fait les 22 et 23 août 2019. De l’avis de ceux qui l’ont organisée, la visite On-Site blanche,
auraient été globalement satisfaisante. Il est supposé que, d’ici le 15 septembres, les retouches nécessaires
auront été apportées, pour s’assurer de la réussite de l’examen réel du
Gafi.La visite ayant lieu en pleine
élections, espérons que ces limiers du
Gafi, n’iront pas demander à l’ISIE, par exemple, si les candidats,
pour les présidentielles anticipée et pour les législatives, ont tous déclaré leurs biens et si l’ISIE et la Cour
des Comptes, ont vérifié l’origine des fonds qui ont financé les campagnes de chaque candidat!
On croit aussi savoir, qu’à la même occasion, le conseil d’administration du
Gafi de la région MENA devrait
se réunir en Tunisie. A côté des évaluateurs du
Gafi, pas moins de 54 autres membres du MENA-Fatf
viendront à la même occasion en Tunisie.
Il s’agira alors, non seulement de donner toutes les preuves de la mise en œuvres des reformes qui
conditionnent la sortie de la liste noire, mais aussi de faire très bonne figure auprès des membres du FATF et
de l’Europe, qui avait au début, quelque peu contribué à la mise en Tunisie sur liste noire.


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