Les Bourses européennes devraient ouvrir en baisse lundi, après les bombardements de l'armée américaine contre des sites nucléaires en Iran ce week-end.
  

Le fabricant de cœur artificiel Carmat a annoncé vendredi soir qu'il faisait face à un risque de cessation de paiements dès fin juin 2025. Le groupe a lancé une campagne de dons en vue de poursuivre ses activités.

Le conclave sur les retraites se termine ce lundi. Un accord semble peu probable entre les partenaires sociaux, alors que des députés du groupe LFI menacent de déposer une nouvelle motion de censure contre le gouvernement.
Le laboratoire pharmaceutique Sanofi a annoncé lundi que le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Agence européenne des médicaments avait rendu un avis favorable à la demande d'autorisation de mise sur le marché relative au Sarclisa (isatuximab) pour une nouvelle indication dans le myélome multiple.

Les indices PMI provisoires de la France pour juin seront publiés ce lundi à 9h15.
Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 reculait de 0,5%, selon les données du courtier IG.
 

Après les attaques du week-end des Etats-Unis contre les sites nucléaires iraniens, les contrats à terme sur les marchés actions européens étaient en baisse ce matin. Vers 7h40, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort perdait 0,5%, tandis que le FTSE 100 à Londres pliait de 0,4%, selon les données du courtier IG.

La banque d'investissement britannique Panmure Liberum a indiqué que les marchés boursiers subiraient une correction initiale d’environ 5% à 10% si l'Iran ripostait aux attaques contre ses sites nucléaires, mais ne fermait pas le détroit d'Ormuz. Si cela se produisait, "nous pensons que le choc inflationniste sera important, mais pas suffisant pour faire dérailler les marchés et les économies des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la zone euro trop longtemps".

Les données PMI flash pour la zone euro, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne sont également au centre de l'attention. Les économistes de S&P soulignent que « les données PMI flash seront examinées attentivement pour voir si avril a réellement représenté le 'pic de pessimisme' en termes de confiance des entreprises, ou si les dirigeants considèrent que l'environnement économique et politique s'est encore détérioré ».

Du côté des entreprises européennes, le groupe Prosus doit publier ce lundi ses résultats annuels 2024-2025.

En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo était en baisse de 0,1% lundi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite gagnait 0,5%, de même que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong.

La Bourse de New York avait terminé en ordre dispersé vendredi, dans un contexte de fortes incertitudes géopolitiques. L'indice Dow Jones avait clôturé en hausse de moins de 0,1%, à 42.206,82 points, tandis que le S&P 500 avait perdu 0,2% à 5.967,84 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, avait cédé 0,5%, à 19.447,41 points.
  
  

Danny Zaid, gestionnaire de portefeuille chez TwentyFour Asset Management a indiqué qu’« au cours des deux à quatre prochains mois, nous aurons potentiellement une meilleure idée de l'impact inflationniste des tarifs douaniers ».

Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans reprenait 1 point de base (0,01 point de pourcentage), à 4,39%. Le taux du titre à deux ans gagnait aussi 1 point de base, à 3,92%.

Après les frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens au cours, du week-end, le dollar s’est renforcé par rapport à la plupart des autres grandes devises ce matin. Selon l'équipe Global Economic & Markets Research de la Commonwealth Bank of Australia, « le dollar monte parce que le dollar est une valeur refuge et que les Etats-Unis sont un exportateur net d'énergie ».

Vers 7h40, l'euro cède 0,2%, à 1,1506 dollar. Le billet vert gagnait 0,8% face à la devise japonaise, à 147,19 yens.
  

Les marchés pétroliers intègrent dans leurs prix une probabilité légèrement plus élevée de perturbations de l'approvisionnement après la dernière escalade du conflit Iran-Israël. Les analystes de Goldman Sachs estiment que la prime de risque géopolitique est estimée à 12 dollars. « Bien que nous supposions toujours qu'il n'y aura pas de perturbations significatives de l'approvisionnement en pétrole et en gaz naturel, les risques de baisse de l'approvisionnement énergétique et les risques de hausse de nos prévisions de prix de l'énergie ont augmenté » ont-ils indiqué. Goldman Sachs note que le marché de prédiction Polymarket voit désormais une forte probabilité que l'Iran perturbe la voie de navigation clé du détroit d'Ormuz en 2025.
Une perturbation soutenue et très importante pousserait probablement les prix du pétrole et du gaz naturel européen au-dessus de 110 dollars/baril et 100 euros/MWh, respectivement.

Le contrat de juillet sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex gagnait lui 47 cents (+0,7%), à 69,07 dollars le baril. Vers 7h40, le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord coté à Londres prenait 75 cents, soit 1%, à 77,76 dollars le baril.